« Eternel, mets une garde à ma bouche, veille sur la porte de mes lèvres. » Psaumes 141 : 3      

Dans notre culture antillaise, il existe de nombreux proverbes créoles très imagés que nous utilisons quotidiennement comme une habitude. Il y en a un pour chaque situation et ils sont acceptés de tous comme une norme, une vérité, quelque chose que l’on n’a plus besoin de vérifier. Ils s’introduisent dans nos conversations comme des citations banales et font partie de notre langage familier. Nous ferions mieux, cependant de faire très attention aux mots que nous prononçons car nos paroles ont un poids et une influence sur notre vie !

Si plusieurs proverbes se vérifient et nous apportent un enseignement moral positif, d’autres sont particulièrement nocifs et destructeurs lorsque nous les prononçons. « La dévenn sé an vyé nèg, débrouyapa péché, sa zyépawètchèpafè mal… » sont à bannir ! L’un des pires est : « Chyenmarésé pou lapidé »

Lorsque nous sommes éprouvés, il arrive souvent que les difficultés se succèdent, voire même se superposent. Mais dans ces moments d’affliction, les déclarations de notre bouche déterminent l’étape suivante. Utiliser un tel proverbe revient à affirmer que notre situation ne va pas changer et d’ailleurs elle va empirer. Ces mots ont le pouvoir d’annuler une prière de foi, de bloquer une bénédiction et de faire avorter un processus de victoire déjà enclenché. Par ailleurs la puissance d’une telle croyance vient déposer en nous un sentiment de tristesse, d’abandon et de désespoir profond comme s’il n’y avait aucune solution à notre problème sinon de se laisser lapider sans rien dire. L’ennemi de notre âme ne manquera pas de s’en emparer pour nous détruire. C’est un peu comme si nous lui donnions le bâton pour nous battre.

La Parole de Dieu regorge de versets qui sont des paroles puissantes qui mènent à la victoire, qui renouvellent nos forces, qui donnent la joie, la paix, qui bénissent, qui relèvent, qui transforme, qui délivrent et qui bouleverse nos circonstances. Alors, apprenez-les, déclarez-les et vivez-les comme un poids de gloire résonnant dans le visible comme dans l’invisible. Souvenez-vous que les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses.Nous renversons les raisonnements (les paroles négatives, les logiques humaines, les proverbes fatalistes…) et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ 2 Corinthiens 10 : 4-5

Prière : Eternel, je prends conscience que les mots qui sortent de ma bouche, influent sur mes victoires et mes défaites. Alors garde ma bouche de prononcer des paroles négatives qui m’empêchent d’avancer et au contraire instruis-moi par ta Parole, afin qu’elle devienne dans ma bouche une arme puissante pour renverser les forteresses, au nom de Jésus !

Marie-Claude VIGILANT

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